La manoeuvre du saligaud et de la chevre perverse
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La manoeuvre du saligaud et de la chevre perverse
Le vaisseau avait l’air franchement pataud, carré. A son sommet, un œil expert pouvait deviner la ligne d’un croiseur de modèle plentropien standard. Mais en dessous de cette ligne élégante, un énorme renflement, deux gigantesques soutes rectangulaires défiguraient le vaisseau. On aurait dit une libellule portant un parpaing.
Les moteurs étaient souffreteux et faibles, pour limiter au maximum leur encombrement. Pour les cargos plentropiens, seule la taille de la soute était importante.
Aux commandes du maladroit et vulnérable mastodonte, se tenait le colonel Lean Effiri. Membre des forces armées du Seigneur de D-Monde. Plus précisément, il était membre des forces spéciales de Reconnaissance. Plus souvent traduit par « les Corsaires de D-Monde ». Aujourd’hui, en pilotant ce vieux rafiot capturé à une compagnie plentropienne des mois auparavant, il pensait qu’il était tombé bien bas.
Il se saisit de son communicateur, et l’alluma sur une fréquence spéciale:
« - Groupe 1. Passez à l’attaque.
-Bien reçu colonel. »
Cinq minutes après qu’il eût dit ça. Une vingtaine de croiseurs d’interception des Corsaires jaillirent dans l’espace réel à quelques micro parsecs derrière le cargo. Le colonel commença à éprouver un léger regret à l’égard de son plan. Peut-être « Le saligaud »-comme le surnommaient gentiment les recrues qu’il avait entraîné- était-il allé un tout petit peu trop loin en jouant lui même le rôle de la chèvre.
Une minute plus tard, ses propres hommes commençaient à le larder de plasma. Il s’aperçut avec angoisse que les boucliers renforcés de son cargo s’effondraient légèrement plus vite que prévu. Il bascula sur une fréquence publique.
« -Ici Cargo Charley-87. Nous sommes attaqués par des pirates bien armés, sans immatriculation visible. Nous sommes en grave difficulté! A toutes les forces présentes dans la zone…Mayday! Mayday! Mayday! »
La réponse arriva peu après, comme il l’avait prévu:
« -Ici troupes de choc de la compagnie plentropienne Silicon SA. Nous sommes en escorte d’un convoi exceptionnel à quelques parsecs d’ici. Nous portons à votre assistance, nous serons là dans dix minutes collègues! »
Le colonel Effiri respira un bon coup. Les boucliers de son cargo étaient déjà largement entamés. Les chasseurs des Corsaires étaient efficaces, profilés pour des attaques rapides et mortelles.
« -Colonel. Ici le responsable du groupe 1. Le cargo que nous devions attaqué est extraordinairement bien protégé. Il se passe quelque chose.
-Colonel, à groupe 1 et 2. Ralliez vous sur la position du cargo Charley-87. D’après nos renseignements, des forces de la Silicon SA rappliquent. Lâchez le cargo Charley, et affrontez les. Ils seront supérieurs en nombre donc décrochez vite. Groupe 3. Attendez cinq minutes, et tombez sur le convoi qu’escortaient ces troupes avant l‘attaque. Prenez en le contrôle durant le laps de temps disponible, pendant que 1 et 2 retiennent les forces de sécurité. Puis tout le monde décroche!
-A vos ordres! Répondirent simultanément les trois chefs de groupe.
Le groupe 2 arriva et se rallia immédiatement au groupe 1, ils laissèrent le cargo Charley derrière eux et se placèrent en ordre de bataille. Mais quelques zélés achevèrent les boucliers du cargo, et commencèrent à attaquer la coque. Le colonel entama des manœuvres d’esquives. Mais les intercepteurs profilés de ses hommes étaient trop rapides pour son cargo souffreteux. Il prit le communicateur et hurla:
« -Mais foutez moi…foutez la paix à ce cargo! Il y a plus important!
-Nous avons pensé que…
-Ne pensez pas! Obéissez!
-A vos ordres! »
Au moment même ou le groupe de combat privé de la Silicon SA émergeait dans l’espace réel face à deux groupes de combat des corsaires. Le groupe 3, équipé de corvettes d’assaut et de brouilleurs s’attaquait au convoi gigantesque de la Silicon SA.
Par rapport au cargo Charley, ces cargos-ci étaient presque élégants, et en lieu et place de générateurs de boucliers, leurs soutes contenaient un plein chargement de silicium. Pour un total d’environ six millions d’unité dans quatre super-cargos plentropiens. Lorsque leur capitaines enclenchèrent leur communicateur pour rappeler leur escorte, ils constatèrent avec stupeur que les brouilleurs des Corsaires fonctionnaient parfaitement.
Autour de la position du cargo Charley-87. La bataille faisait rage. Les escorteurs étaient des vaisseaux plus lourds, mieux armés, parfaitement adapté pour servir de couverture à des cargos. Même s’ils étaient incroyablement lents par rapports aux vifs chasseurs Corsaire, leur puissance de feu compensait parfaitement.
Et ils était largement supérieurs en nombre. Pour chaque intercepteur se faufilant entre les torpilles pour lâcher une décharge de plasma, deux lourds vaisseaux plentropiens tâchaient de les coincer.
« -Colonel, on se fait clouer sur place! On devrait achever rapidement le cargo et revenir chercher les restes plus tard, impossible de…
-Négatif! Donnez le temps au groupe 3 de capturer les super-cargos, et décrochez. C’est moi qui suis dans le cargo abrutis! Je pensais que vous l’auriez compris depuis le temps! Ce sont les cargos de Silicon SA nos objectifs!»
Il y eût un certain temps de friture sur la ligne, puis le capitaine Earl Larsson finit par reprendre le contact:
« -Désolé, j’ai failli me faire torpiller. Vous êtes un foutu saligaud colonel. On va faire ce qu’on peut. Mais que le groupe 3 se dépêche. »
Du côté des groupes d’assaut 3, le travail était bien plus simple. Les corvettes venaient se coller aux lourds super-cargos. Et entreprenaient de découper un trou étanche vers l’intérieur. Les forces spéciales étaient ensuite chargées de se débarrasser le plus vite possible des militaires à l’intérieur, et prendre le contrôle du cargo.
Trois cargos étaient déjà le théâtre de batailles rangées sévères, et trois corvettes venaient de terminer leur travail de découpage sur le quatrième.
« -Ici groupe 3. Annonça le capitaine. Nous en aurons fini dans environ cinq minutes. Les équipages sont rarement de bons combattants et on met le paquet. Par contre nos brouilleurs vont lâcher. On fait ce qu’on peut. »
Deux minutes plus tard, les groupes de combat 1 et 2, à la limite de la rupture, virent avec surprise, et joie, les vaisseaux de la compagnie plentropienne se regrouper et entamer un saut warp. Ils tentaient de rallier en dernier recours les super-cargos qu’ils avaient pour mission d’escorter.
Ils arriveraient trop tard. Les cargos et le groupe d’assaut passèrent eux dans le warp une poignée de secondes avant qu’ils n’émergent dans l’espace réel. Presque en même temps, le vrai-faux appât Charley-87 et les groupes de combat 1 et 2 regagnaient conjointement le warp.
Le plan de saligaud avait réussi sur tout la ligne. Les Corsaires de D-Monde ramenaient 6 millions d’unités de silicium, et quatre super-cargos presque intacts. La manœuvre utilisée par le colonel Effiri serait longtemps connue dans las académies militaires sous le nom de « manœuvre du faux appât », mais plus souvent racontée dans un bar ainsi:
« Tu connais l’histoire du saligaud et de la chèvre perverse? »
Les moteurs étaient souffreteux et faibles, pour limiter au maximum leur encombrement. Pour les cargos plentropiens, seule la taille de la soute était importante.
Aux commandes du maladroit et vulnérable mastodonte, se tenait le colonel Lean Effiri. Membre des forces armées du Seigneur de D-Monde. Plus précisément, il était membre des forces spéciales de Reconnaissance. Plus souvent traduit par « les Corsaires de D-Monde ». Aujourd’hui, en pilotant ce vieux rafiot capturé à une compagnie plentropienne des mois auparavant, il pensait qu’il était tombé bien bas.
Il se saisit de son communicateur, et l’alluma sur une fréquence spéciale:
« - Groupe 1. Passez à l’attaque.
-Bien reçu colonel. »
Cinq minutes après qu’il eût dit ça. Une vingtaine de croiseurs d’interception des Corsaires jaillirent dans l’espace réel à quelques micro parsecs derrière le cargo. Le colonel commença à éprouver un léger regret à l’égard de son plan. Peut-être « Le saligaud »-comme le surnommaient gentiment les recrues qu’il avait entraîné- était-il allé un tout petit peu trop loin en jouant lui même le rôle de la chèvre.
Une minute plus tard, ses propres hommes commençaient à le larder de plasma. Il s’aperçut avec angoisse que les boucliers renforcés de son cargo s’effondraient légèrement plus vite que prévu. Il bascula sur une fréquence publique.
« -Ici Cargo Charley-87. Nous sommes attaqués par des pirates bien armés, sans immatriculation visible. Nous sommes en grave difficulté! A toutes les forces présentes dans la zone…Mayday! Mayday! Mayday! »
La réponse arriva peu après, comme il l’avait prévu:
« -Ici troupes de choc de la compagnie plentropienne Silicon SA. Nous sommes en escorte d’un convoi exceptionnel à quelques parsecs d’ici. Nous portons à votre assistance, nous serons là dans dix minutes collègues! »
Le colonel Effiri respira un bon coup. Les boucliers de son cargo étaient déjà largement entamés. Les chasseurs des Corsaires étaient efficaces, profilés pour des attaques rapides et mortelles.
« -Colonel. Ici le responsable du groupe 1. Le cargo que nous devions attaqué est extraordinairement bien protégé. Il se passe quelque chose.
-Colonel, à groupe 1 et 2. Ralliez vous sur la position du cargo Charley-87. D’après nos renseignements, des forces de la Silicon SA rappliquent. Lâchez le cargo Charley, et affrontez les. Ils seront supérieurs en nombre donc décrochez vite. Groupe 3. Attendez cinq minutes, et tombez sur le convoi qu’escortaient ces troupes avant l‘attaque. Prenez en le contrôle durant le laps de temps disponible, pendant que 1 et 2 retiennent les forces de sécurité. Puis tout le monde décroche!
-A vos ordres! Répondirent simultanément les trois chefs de groupe.
Le groupe 2 arriva et se rallia immédiatement au groupe 1, ils laissèrent le cargo Charley derrière eux et se placèrent en ordre de bataille. Mais quelques zélés achevèrent les boucliers du cargo, et commencèrent à attaquer la coque. Le colonel entama des manœuvres d’esquives. Mais les intercepteurs profilés de ses hommes étaient trop rapides pour son cargo souffreteux. Il prit le communicateur et hurla:
« -Mais foutez moi…foutez la paix à ce cargo! Il y a plus important!
-Nous avons pensé que…
-Ne pensez pas! Obéissez!
-A vos ordres! »
Au moment même ou le groupe de combat privé de la Silicon SA émergeait dans l’espace réel face à deux groupes de combat des corsaires. Le groupe 3, équipé de corvettes d’assaut et de brouilleurs s’attaquait au convoi gigantesque de la Silicon SA.
Par rapport au cargo Charley, ces cargos-ci étaient presque élégants, et en lieu et place de générateurs de boucliers, leurs soutes contenaient un plein chargement de silicium. Pour un total d’environ six millions d’unité dans quatre super-cargos plentropiens. Lorsque leur capitaines enclenchèrent leur communicateur pour rappeler leur escorte, ils constatèrent avec stupeur que les brouilleurs des Corsaires fonctionnaient parfaitement.
Autour de la position du cargo Charley-87. La bataille faisait rage. Les escorteurs étaient des vaisseaux plus lourds, mieux armés, parfaitement adapté pour servir de couverture à des cargos. Même s’ils étaient incroyablement lents par rapports aux vifs chasseurs Corsaire, leur puissance de feu compensait parfaitement.
Et ils était largement supérieurs en nombre. Pour chaque intercepteur se faufilant entre les torpilles pour lâcher une décharge de plasma, deux lourds vaisseaux plentropiens tâchaient de les coincer.
« -Colonel, on se fait clouer sur place! On devrait achever rapidement le cargo et revenir chercher les restes plus tard, impossible de…
-Négatif! Donnez le temps au groupe 3 de capturer les super-cargos, et décrochez. C’est moi qui suis dans le cargo abrutis! Je pensais que vous l’auriez compris depuis le temps! Ce sont les cargos de Silicon SA nos objectifs!»
Il y eût un certain temps de friture sur la ligne, puis le capitaine Earl Larsson finit par reprendre le contact:
« -Désolé, j’ai failli me faire torpiller. Vous êtes un foutu saligaud colonel. On va faire ce qu’on peut. Mais que le groupe 3 se dépêche. »
Du côté des groupes d’assaut 3, le travail était bien plus simple. Les corvettes venaient se coller aux lourds super-cargos. Et entreprenaient de découper un trou étanche vers l’intérieur. Les forces spéciales étaient ensuite chargées de se débarrasser le plus vite possible des militaires à l’intérieur, et prendre le contrôle du cargo.
Trois cargos étaient déjà le théâtre de batailles rangées sévères, et trois corvettes venaient de terminer leur travail de découpage sur le quatrième.
« -Ici groupe 3. Annonça le capitaine. Nous en aurons fini dans environ cinq minutes. Les équipages sont rarement de bons combattants et on met le paquet. Par contre nos brouilleurs vont lâcher. On fait ce qu’on peut. »
Deux minutes plus tard, les groupes de combat 1 et 2, à la limite de la rupture, virent avec surprise, et joie, les vaisseaux de la compagnie plentropienne se regrouper et entamer un saut warp. Ils tentaient de rallier en dernier recours les super-cargos qu’ils avaient pour mission d’escorter.
Ils arriveraient trop tard. Les cargos et le groupe d’assaut passèrent eux dans le warp une poignée de secondes avant qu’ils n’émergent dans l’espace réel. Presque en même temps, le vrai-faux appât Charley-87 et les groupes de combat 1 et 2 regagnaient conjointement le warp.
Le plan de saligaud avait réussi sur tout la ligne. Les Corsaires de D-Monde ramenaient 6 millions d’unités de silicium, et quatre super-cargos presque intacts. La manœuvre utilisée par le colonel Effiri serait longtemps connue dans las académies militaires sous le nom de « manœuvre du faux appât », mais plus souvent racontée dans un bar ainsi:
« Tu connais l’histoire du saligaud et de la chèvre perverse? »
Felix65- Admin
- Messages : 1024
Date d'inscription : 12/05/2009
Re: La manoeuvre du saligaud et de la chevre perverse
RP de bataille spatial presque aussi bon que Sans Titre 7. Cependant j'aurait utiliser un brûlot pour ma part plutôt que cette technique. Un différent stratégique m'oppose à l'auteur et ce sera donc un vote sanction.
Non, je plaisante, je vais voter en mon âme et conscience.
Non, je plaisante, je vais voter en mon âme et conscience.
Invité- Invité
Re: La manoeuvre du saligaud et de la chevre perverse
Mon coup de coeur pour le moment je crois
Un candidat sérieux à la victoire
+ C'est bien écrit
+ Orthographe correct
+ De belles images (une libellule portant un parpaing ^^)
+ Les plentropiens sont les héros (ras le bol des humain, weganiens, magumars et ozoidiens)
- Un texte beaucoup trop long ce qui fait s'envoler 2 points
Donc 8 car mes règles de notations m'empêchent de monter plus haut
Bonne chance au conccurent
Un candidat sérieux à la victoire
+ C'est bien écrit
+ Orthographe correct
+ De belles images (une libellule portant un parpaing ^^)
+ Les plentropiens sont les héros (ras le bol des humain, weganiens, magumars et ozoidiens)
- Un texte beaucoup trop long ce qui fait s'envoler 2 points
Donc 8 car mes règles de notations m'empêchent de monter plus haut
Bonne chance au conccurent
Invité- Invité
interrogation
je post ici mais vais poster aussi sur les autres
J'aimerai que ceux qui mettent une mauvaise note
à un RP (celui-ci ou un autre) explique ce qui ne leur
plaisent pa. Cela permetterai aux auteurs de perfectionner
leurs écrits.
Deamonlord
J'aimerai que ceux qui mettent une mauvaise note
à un RP (celui-ci ou un autre) explique ce qui ne leur
plaisent pa. Cela permetterai aux auteurs de perfectionner
leurs écrits.
Deamonlord
Invité- Invité
Re: La manoeuvre du saligaud et de la chevre perverse
Bonne qualité du RP mais gros défaut -> la longueur. Tu ne respecte pas ce qui est demandé. Justement la contrainte de 40 lignes est une nouvelle difficulté ( difficulté contourné ici )
Invité- Invité
Re: La manoeuvre du saligaud et de la chevre perverse
Quigon a écrit:Bonne qualité du RP mais gros défaut -> la longueur. Tu ne respecte pas ce qui est demandé. Justement la contrainte de 40 lignes est une nouvelle difficulté ( difficulté contourné ici )
Je soutiens cet avis.
Invité- Invité
Re: La manoeuvre du saligaud et de la chevre perverse
Comme je l'ai déjà dit...
Je considère personnelement que la limite des 40 lignes était plus constituée pour signaler que le jury attendait des nouvelles et non des microromans.
A partir de là, je pense qu'avoir monté cette règle en épingle était une erreur. Car si un RP moyen de 40 lignes, dont on a l'impression qu'il est franchement inachevé, est plus apprécié qu'une nouvelle solide de 80 lignes...
Le concours s'est raté quelquepart.
Je considère personnelement que la limite des 40 lignes était plus constituée pour signaler que le jury attendait des nouvelles et non des microromans.
A partir de là, je pense qu'avoir monté cette règle en épingle était une erreur. Car si un RP moyen de 40 lignes, dont on a l'impression qu'il est franchement inachevé, est plus apprécié qu'une nouvelle solide de 80 lignes...
Le concours s'est raté quelquepart.
Invité- Invité
Re: La manoeuvre du saligaud et de la chevre perverse
Très beau RP, prenant et bien écrit.
Invité- Invité
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